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Bonjour ! Vidéo...ça faisait longtemps. Je vous propose quelque chose de très particulier, plus de 10 minutes d'improvisation/travail, un moment de défoulement. Il y a de tout, du bien et du moins bien. Je me focalise sur plusieurs choses, j'essaie de faire rentrer des techniques et notes sans me prendre la tête. Finalement je me fais plaisir. Il y a surement des petits trucs que vous pouvez chopper par-ci et par-là. J'utilise le G5 pour avoir deux TS9 en mode boost et un BE100 matché sur Bias AMP2 ! Un poil de reverb et une EQ passé 18K pour éviter les saturations harmoniques avec ce genre d'ampli bien brutal. Déjà là c'est un poil trop aigue mais je ne voulais pas passer 3h à faire de l'EQ. Vous retrouvez ma Custom77 et mon April77 (mais on le voit très peu, ce n'est pas le sujet mais j'en suis fou ahaha). Sans plus attendre :
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Bonjour Une vieille envie de faire ce billet a été récemment réveillé par un post sur la tonalité des morceaux, qui a légèrement déviée vers les gammes à utiliser pour les improvisations. J'ai remarqué qu'il y avait beaucoup de confusions dans l'esprit de beaucoup de personnes entre tonalités, modes, positions... et j'ai longtemps aussi fait ces mélanges. Je crois que ceci est du à la façon dont sont enseignés et montrés les modes d'une gamme. En effet, on explique aux gens que le mode Dorien, par exemple, est le mode de la gamme majeure qui commence par son 2e degré, ce qui, pour la gamme de Do (Do ré mi fa sol la si do) signifie que le mode Dorien est le suivant : Ré mi fa sol la si do ré. Et le « professeur » de montrer sur le clavier/manche/ etc.... par l'exemple. C'est vrai. Mais ce n'est pas uniquement ça. En effet, raisonner ainsi incite le musicien débutant à confondre mode et position. Ainsi, nous aurions un musicien qui joue la gamme de Do à partir de la 6e corde 5e case, et serait en La Aeolien... puis s'il joue la même gamme de Do, mais à partir de la 6e corde 3e case, alors il serait en Sol Mixolydien. Ce n'est pas si simple : une autre donnée est à prendre en compte, et qui a toute son importance : l'accompagnement. En effet... ce qui détermine le mode dans lequel on joue, c'est d'une part ce qu'on joue, mais aussi l'accompagnement... Et plus précisément l'accord de résolution de l'accompagnement Prenons un exemple basique : une grille sur un seul accord... et jouons dessus notre gamme de Do... simplement, sans réfléchir : Do ré mi fa sol la si. Si notre accompagnement est un C7M... alors nous serons en Do Ionien. Si c'est un D-7 alors nous serons en Ré Dorien.... etc etc.... Pourtant, nous jouons toujours notre « improvisation » : Do ré mi fa sol la si . Attention ! Je ne dis pas que l'accompagnement détermine le mode... Mais que c'est la combinaison de la gamme choisie et de l'accompagnement. Toujours sur notre C7M... Jouez : Do ré mi fa# sol la si … et nous ne sommes plus en do ionien, mais en do lydien. Comment déterminer alors, à partir d'une grille, ce qu'il « faut » utiliser comme « modes » ? Il y a, dans cette question, un mot que je n'aime pas : « faut ». En effet, en musique, la liberté est un Maître mot, à mes yeux... Cependant, il faut bien reconnaître que l'oreille humaine, et le cerveau humain sont ainsi faits qu'ils aiment beaucoup ce qui est stable, voire statique. Comment, donc ? Et bien... Il « suffit » d'analyser accord par accord la grille. De voir toutes les possibilités offertes (sachant qu'il y a 3 accords mineurs 7, 2 accords majeurs 7M, un accord majeur 7 et un accord -75b dans chaque gamme majeure... donc, pour chaque type d'accord, autant de gammes correspondantes) et de « tout simplement » prendre la référence que l'on trouve le plus souvent... afin que le choix soit le plus stable possible, les autres références pouvant servir à des ornementations (voire à du jeu out, puisque la tonalité sera fortement installée) En guise de conclusion, je me suis fait la remarque qu'il est quand même très amusant de constater que toutes nos références, toutes nos analyses se basent, à 99% du temps, sur la gamme majeure... Imaginez que nous nous basions sur d'autres choix, d'autres références ? PS: je vous invite grandement à faire un tour sur mes autres billets concernant l'harmonie....
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Salut à tous, Comme beaucoup de guitaristes qui se frottent à l'improvisation, j'ai beaucoup de mal à organiser mes plans pour raconter une histoire. Je suis donc à la recherche de toutes les pistes pour apprendre à articuler une histoire pour avoir un résultat qui soit moins une bête suite de plans. Merci
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Arpèges arpèges... Ach... pêche! Schönn les bedits poizons!
un billet a posté Lestael dans Happiness is a Warm Gun
Bonjour, Je souhaite, aujourd'hui, vous parler des arpèges et de leur utilisation dans le cadre d'une improvisation. Pourquoi ? Parce que je vois très souvent des demandes de personnes sur les gammes à utiliser, à ne pas utiliser, ou sur comment « se renouveler »... Un peu dans le prolongement de mon billet sur les pentatoniques (à consulter ici) je vais essayer de vous apporter quelques pistes à explorer, afin que vous puissiez, et bien apporter un peu de sang neuf à vos impros... Tout d'abord, qu'est ce qu'un arpège ? Voici ce qu'en dit Wikipedia : «... un arpège est une série de notes émises successivement et qui formeraient un accord si elles étaient jouées simultanément. » Donc, si on prend un accord de C, composé des notes Do Mi et Sol, l'accord est ces notes jouées simultanément, l'arpège est ces mêmes notes jouées l'une après l'autre, en croches... et c'est très joli pour accompagner des ballades, ou des morceaux lents. Et pour beaucoup de gens, les arpèges s'arrêtent à cette conception : une méthode d'accompagnement. Mais il y a beaucoup d'autres choses à faire...Nous allons essayer de réfléchir quoi... et comment. Tout d'abord, nous avons vu qu'un arpège n'est que la décomposition note à note d'un accord... donc, au même titre qu'un accord, un arpège appartient à une tonalité, et à une ou des gammes... Ca semble très évident dit comme ça, mais il semble que beaucoup n'y pensent pas. Il est donc évident que : 1 On peut jouer l'arpège d'un accord sur l'accord en question. Ca a pour intérêt d'insister sur la tonalité... de bien y coller, et de rester dans la justesse absolue... et de repérer aisément les notes cibles... 2 On peut jouer un même arpège sur différents accords issus de la même gamme... Par exemple en restant avec notre arpège de C (Do Mi Sol) on peut donc le jouer sur les accords Dm, Em, F, G, Am et Bm5b.... 3 ... le corollaire du 2 étant qu'on peut jouer sur un accord tout arpège d'un accord construit avec la gamme dont il est issu... Donc on peut jouer, par exemple, sur un accord de C les arpèges correspondant aux accords... Dm, Em, F, G, Am et Bm5b.... c'est dingue, on retrouve les mêmes. Concernant les points 2 et 3, on peut se retrouver à faire apparaître des dissonances en fonction des choix faits.... il incombe à l'improvisateur de gérer ses choix, et ses résolutions.... Pourquoi est ce que ça fonctionne ? Et bien, prenons l'exemple d'une grille à un seul accord : C... Si je joue l'arpège de C, je joue la Fondamentale, la 3ce et la quinte de l'accord..... Si je joue l'arpège... de Em, par exemple... je joue Mi, Sol et Si.... soit la 3ce, la quinte et la 7M de C... Si je joue l'arpège Am (La Do et Mi), je vais jouer la 13 Vous commencez à saisir l'intérêt ? Vous êtes lancé dans votre impro... une panne d'inspiration... pourquoi ne pas finir par un arpège (bien choisi, bien sûr) qui, à coup sûr vous fait terminer votre phrase sur une note cible ? Maintenant, étendons un peu le concept. Dans notre système occidental, un accord est composé d'une succession de tierces : La tierce est, bien sûr, celle de la fondamentale.... la quinte, est la tierce de la tierce.... Si on prend des accords enrichis, ou étendus, c'est pareil : la 7 celle de la 5.... la 9e celle de la 7e, la 11 celle de la 9e Ca n'est pas très clair ? Mais si, vous allez voir.... Prenons l'accord de Do... avec la gamme de Do majeur. Do Mi Sol.... jusque là, tout va bien.... Ajoutons la 7 :Si... c'est la 3ce de la 5te: sol Ajoutons la 9e : Ré... c'est la tierce de Si.... Ajoutons la 11e : Fa ... c'est la tierce de Ré... Ajoutons enfin la 13e : La... c'est la tierce de Fa. Nous avons donc notre empilement de tierces.... Mettons tout cela à plat, et voyons quelles notes nous avons : Do Mi Sol Si Ré Fa La... Ca vous rappelle quelque chose ? Non ? Et si je vous les place dans un ordre différent ? : Do Ré Mi Fa Sol La Si .... Et oui... la gamme de Do.... Conclusion : un accord très étendu contient TOUTES les notes de la gamme.... et donc son arpège aussi. Mais quel est l'intérêt ? L'intérêt que j'y vois est de permettre de pallier à un défaut récurrent chez les débutants et certains confirmés : sortir des schémas classiques d'une gamme. En effet, à force de travailler les gammes en position (ce que la guitare a de très pratique) beaucoup d'improvisateurs se « contentent » de jouer les notes de la gamme voulue à la suite les unes des autres : Do Ré Mi Fa Sol Fa Mi Fa Sol La Si Do.... Incorporer des arpèges dans son jeu va permettre de sauter des notes... même si on se contente de jouer toujours en « position », de par la nature même de l'arpège, et donc de briser les schémas de gammes. « T'es gentil, Lestael, mais c'est bien compliqué tout ça ! » Et bien... pas tant que ça, si on y réfléchit bien.... Relisez le début de l'article.... le passage où il est question d'empilement de tierces. Et oui, vous avez compris : pour jouer un arpège de C7M/ 9 /11 ... il suffit de jouer l'arpège de C, puis d'enchaîner avec celui de Bm5b... Ce qui implique que vous allez devoir travailler ces arpèges sur toutes les cordes... et que vous aurez ainsi une meilleure connaissance de votre manche, que vos repères ne seront plus uniquement les notes de la corde de mi ou la, mais partout sur le manche... et que les intervalles n'auront plus de secret pour vous.... bref, que des bénéfices. Et rendez vous compte que pour le moment, en utilisant notre accord de C, nous ne sommes restés que dans l'hypothèse que nous étions en Do majeur... Mais un accord de C, ça se croise encore dans les tonalités de Fa ou de Sol majeur.... voyez d'ici le son d'un arpège de F#m5b (Fa La Do) sur un accord de Do ! J'en vois certains qui ont le vertige ! Ajoutez à cela qu'il est possible, bien sûr, de s'amuser à décaler ses arpèges d'un demi ton pour sortir et revenir dans la tonalité, ou d'amener les notes de l'arpèges par chromatismes...vous voyez que les possibilités sont également énormes. Et, en guise de final, un petit bonus cadeau offert par la maison : si ce qui s'applique aux accords s'applique aux arpèges, il est donc évident que l'inverse est vraie également... Ainsi, il est tout à fait possible de réduire ses arpèges à des simples triades... et d'utiliser ses triades pour improviser, et créer des mélodies ... en jouant avec les chromatismes... Alors ? Elle est pas belle la vie ? Je vous laisse un peu de temps pour faire vos propres essais.... D'ici quelques temps, je vous proposerai la partie n° 2 qui vous donnera des exemples musicaux (enfin j'espère qu'ils seront musicaux ) pour illustrer tout ça! Creusez vous bien les méninges!- 3 commentaires
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Bonjour.... Aujourd'hui, un billet un peu particulier. En effet, je vais essayer de vous parler de ma conception de l'improvisation, en essayant d'aborder le plus d'aspects possibles. Certains ayant déjà été abordés ou évoqués dans mes billets, ou dans certaines de mes réponses à des posts du forum, je me suis dit qu'il serait pas mal de regrouper tout ça. Voilà, c'est fait. Attention : il s'agit d'une conception qui m'est propre... et donc en aucun cas, ça ne constitue une référence absolue, et encore moins la meilleure, et qui n'est certainement pas à suivre à la lettre ! Probablement même que certains vous dirons qu'elle est ridicule et dénuée d'intérêt... Je crois que la chose principale à retenir est que je considère la musique comme une langue. - Elle a ses lettres : Les notes sont les lettres utilisées en musique... Le parallèle étonne parfois... mais, à bien y réfléchir... le système anglo-saxon utilise des lettres pour nommer les notes... - Elle a ses mots : Les mots sont des « agglomérats » de lettres, avec un sens... Les accords, les arpèges, les gammes remplissent parfaitement ce rôle.. Ils permettent de donner un sens à la musique que l'on joue... - Elle a son orthographe : A travers le solfège, qui permet de lire une partition, mais aussi à travers les nomenclatures d'intervalles, où les noms donnés aux mots.. mais il s'agit aussi de tout ces signes utilisés sur une partion : clé, dièses, bémols, coda, tempo, renvoi, indications de jeu (piano, glissando....) Jusque là, les concepts sont souvent jugés inintéressants par les musiciens... Rappelez vous quand même qu'ils nous permettent de communiquer entre nous, de nous comprendre, lorsque nous parlons de musique, ils nous permettent aussi de sauvegarder la musique, d'en garder une trace, une mémoire, et, lorsqu'un auteur est décédé, de conserver une référence au plus proche de sa conception du morceau. Viennent ensuite des ressemblances qui concernent plus directement l'improvisation : - Elle a sa grammaire : La grammaire est l'ensemble des règles qui régissent une langue... Comme l'harmonie régit la musique. Par exemple, l'accord de Do majeur avec une 7e majeure est un mot composé des lettres « Do Mi Sol Si »... et qui s'écrit C7M (entre autres)... et bien l'harmonie dicte, dans le système tonal tempéré dans le quel nous sommes en occident, que cet accord est le 1e ou le 4e degré d'une gamme majeure, qu'il implique un mode soit ionien, soit lydien... Ce sont les règles que nous allons suivre lors de notre discours musical... et, dans le cas qui nous intéresse, dans notre improvisation. - Elle véhicule des informations, Une langue existe pour permettre la transmission d'information entres les individus... Que ces informations soient des émotions ou des éléments plus « terre à terre » (passe moi le beurre !). L'utilité première de la musique c'est transmettre des émotions ! En effet, le compositeur d'un morceau l'a écrit pour une raison bien précise : transcender les foules dans un élan nationaliste, évoquer la grandeur, ou la miséricorde d'un dirigeant ou d'un dieu (les uns se prenant parfois pour les autres... ) souligner la tristesse de la perte d'un être cher, où la joie d'une union, ou d'une naissance, déclarer son amour, montrer sa colère, sa haine, partager sa douleur... la musique peut faire tout ça... et je ne parle que de musique, pas d'éventuelles paroles qu'on pourrait ajouter... Prenez par exemple un morceau lent, sur un mode mineur : vous évoquez la tristesse.... passez le en majeur, vous évoquez la plénitude.... accélérez le tempo et vous le rendez joyeux... Ce ne sont que quelques exemples presque caricaturaux, mais qui, à mon sens, sont bien significatifs, - Comme toute langue, elle comporte plusieurs niveaux de langage : Aussi étrange que cela puisse paraître, oui, il y a différents niveaux de langage en musique.... Les punks n'utilisent pas le même que les gothiques, ou que les jazzmen .,, Ceci étant dit sans parler d'une quelconque distinction entre les styles musicaux.... Mais plus de la complexité des concepts utilisés : il est plus que courant qu'un punk utilise les power-chords, un gothique les triades, un jazzmen les accords enrichis.... - Comme toute langue, elle comporte plusieurs champs lexicaux Vous avez remarqué déjà, sûrement, que dans une langue, un même mot peu avoir plusieurs significations, selon son contexte (je ne parle pas de son orthographe, comme pour sot, sceau, saut, seau...) mais bien du contexte utilisé. Le mot « débit » par exemple n'aura pas le même sens si vous parlez d'un débit de boissons, d'un débit comptable, du débit d'un fleuve.. Ou, si je vous dit "Un siphon", selon qui vous êtes, vous comprendrez "un tuyau" (pour un plombier) "Un boyau souterrain noyé" (pour un spéléologue) ou "font font les petites marionnettes" (pour un enfant) A l'inverse, quand vous parlez, vous adapterez votre langage à ce que vous racontez ; d'une manière générale, si vous racontez une histoire de cow-boys et d'indiens, il y a peu de chances que vous arriviez à placer les mots « laser » ou encore « donjon » ou « tricératops »... et il faudra se lever tôt pour réussir à caser « Veuillez activer la téléportation, monsieur Spock » Et bien, en musique, c'est pareil... Ces champs lexicaux sont ce qu'on appelle les « styles »... Si les tendances actuelles sont aux mélanges des genres, il est quand même très peu courant, par exemple, en variété, d'entendre des accords avec un triton, soutenus par un blast double grosse caisse, caisse claire.... - Comme pour une langue, le locuteur dispose de différents outils pour s'exprimer Bien évidement, si je vous parle d'outils en musique, vous allez penser « instruments »... Ce sont les outils les plus évidents mis à notre disposition. Mais pas simplement. Il y a ceux aux quels nous ne pensons pas de prime abord, et qui vont cependant nous aider à nous exprimer. Dans un premier temps, je pense à la technique.... aux techniques, devrais-je dire. Rien que pour notre instrument préféré : picking, sweeping, hybrid picking, finger-picking, tapping, slap, slide, hammer on, pulls of, legato, strumming, vibrato (vertical, horizontal, circulaire...) whammy bar... etc Mais dans un second temps, je pense aussi au timbre, aux sons qu'on peut tirer des instruments... certes, souvent liés aux techniques employées, mais aussi, pour nous guitaristes, à l'endroit où nous allons gratter la corde, à la combinaison de micro utilisée (si guitare électrique) aux effets éventuels, à la vélocité de notre attaque.... Un bien long développement, n'est ce pas ? Mais ce sont tout ces éléments, qui à mon sens participent à la musique. Il en est d'autres, bien sûr : le musicien (compositeur, interprète), l'auditeur... qui entrent en ligne de compte. Pourquoi les avoir abordés ? Parce que je pense que, maintenant que le lien avec le langage est évident... le reste va vous sembler plus logique. Ah... une chose que j'ai oublié de mentionner : pour moi, il n'y a pas de différence entre l'improvisation et la composition... Enfin... si, une minime : l'improvisation est, pour moi, une composition instantanée, ponctuelle.. et spontanée... ne permettant pas de corriger les erreurs éventuelles, ou les choix « malheureux ». Recentrons nous sur l'improvisation, et le langage, et voyons comment les choses se passent... Beaucoup de personnes pensent qu'improviser, c'est très difficile... Oui et non. Pas plus qu'improviser un discours, ou une discussion. Le principe, en tout cas, est, selon moi, le même. Comme j'ai eu l'occasion de l'indiquer dans le forum, lors d'une discussion ou d'un discours, nous savons par avance ce qui va se passer... Nous nous y préparons plus ou moins consciemment (de façon plus consciente pour un discours) - Nous savons qu'il faut introduire notre propos - Nous savons que nous allons le développer - Nous savons que nous allons devoir réagir à des événements extérieurs plus ou moins prévisibles (il arrive parfois, lors de repas un peu trop arrosés, que nous devions argumenter) - Nous savons que nous allons devoir conclure.... Tout cela, nous le faisons sans peine... enfin presque. Pourquoi ? Parce que c'est naturel pour nous, depuis le temps que nous pratiquons cet exercice... Il ne viendrait, en effet, à l'idée de personne d'accoster un inconnu dans la rue d'un simple « t'as pas l'heure ? » Nous allons tous (j'espère) prendre le temps de nous fendre d'un « Bonjour, excusez moi de vous déranger... Auriez vous l'heure s'il vous plait ?.... Merci, au revoir, bonne journée » Voilà... Nous avons notre improvisation de discussion L'introduction : Bonjour, excusez moi de vous déranger. Le développement : Auriez vous l'heure s'il vous plait La réaction à l'intervention de l'autre (et adaptation à 'l'imprévu ») : Merci (qui peut être un « tant pis ») Et la conclusion : Au revoir, bonne journée. Et nous avons un chant lexical « basique ».... du quotidien, accessible à tout le monde. Bien sûr, cet exemple simpliste se retrouve à d'autres niveaux :prenez un débat politique, une conférence de presse, une discussion sur le dernier Tarantino, où une réunion au travail... le champ lexical utilisé, correspond au contexte, et chaque fois, on a la même structure... et chaque fois, un élément extérieur peut venir « perturber » le discours, et chaque fois, le locuteur est capable (plus ou moins) de s'y retrouver et d'adapter son discours. Pourquoi ? D'une part parce qu'il pratique depuis longtemps... d'autre part, parce qu'il maîtrise son sujet, et tous les éléments décrits auparavant (ou une grande partie) liés à son propos, et enfin, parce qu'il s'est préparé... non seulement à son intervention... mais aussi à l'imprévu (il a tenté de le prévoir en tout cas)... Et bien un improvisateur... pratique de la même façon. Ne croyez pas qu'un musicien, si génial soit-il, débarque et balance l'impro du siècle comme ça, hop la boum. Non non... il l'a préparée : Il a regardé la grille d'accords , il l'a analysée, il a regardé le tempo, l'ambiance du morceau... un truc tout con, auquel on ne pense pas souvent, mais il a choisi ses outils (effets éventuels) et en choisira d'autres en temps réel pendant qu'il joue (la technique utilisée) il a choisi son style, son champ lexical, et son niveau de langage... (jazz, blues, metal, classique... penta (et de quelle façon il va utiliser ses pentas...) modes majeurs, modes mineurs, gammes exotiques, gammes synthétiques, chromatismes, jeu consonant, jeu dissonant...) Il a décidé s'il allait ou pas mélanger tout ça... Il a, pour parer à l'imprévu, quelques licks en réserve, et il sait que, lors d'une impro à plusieurs solistes, chaque intervenant a X mesures pour s'exprimer avant de laisser la main (ou convenu d'un signal avec les autres) et qu'il doit écouter ce qui se passe avant qu'il ne joue, et pendant qu'il joue, pour respecter une certaine unité, cohérence... et enfin il sait qu'il doit transmettre quelque chose, et pas simplement jouer des notes. Assez impressionnant, hein, tout ce à quoi l'improvisateur doit faire attention... Pourtant, vous le faites tous les jours en parlant... Alors pourquoi pas en jouant de la musique ? Il faut bien sûr apprendre des choses, et les maîtriser... Mais nul besoin de tout connaître avant de se lancer... Vous abstenez vous d'une discussion « ordinaire » sous prétexte que vous ne connaissez rien à l'économie, ni à ses codes, son vocabulaire ? Alors pourquoi vous abstenir de tenter d'improviser parce que vous ne connaissez que la penta mineure, et pas les substitutions tritoniques, et les gammes synthétiques ? Vous ne pouvez pas tout savoir, tout maîtriser dès le départ... et peut être ce ne sera jamais le cas... Alors lancez vous, avec ce que vous avez, ce que savez. En revanche, je fais partie des personnes qui considèrent que plus vous en savez, mieux c'est... Mieux cela vous permet de vous exprimer. Ainsi, petit à petit, à mon rythme, je travaille le plus de techniques possibles, le mieux possible, afin d'obtenir une palette expressive la plus large possible. Dans le même état d'esprit, je considère aussi qu'il est très très restrictif de se limiter à un style de musique... Imaginez-vous n'avoir qu'un seul sujet de conversation ? Non, je ne crois pas... Ainsi, je varie mes écoutes (jazz, world, électro, classique, punk, metal, pop, 60's, variétés, rap, country... ) même si j'ai plus de mal avec certains styles qu'avec d'autres... J'essaie aussi de travailler le plus de styles possible... Toujours dans l'idée de pouvoir m'adapter au plus de situations possible, et de ne pas limiter mon expression. En revanche, savoir faire plein de choses ne signifie pas qu'il faille toutes les faire tout le temps. Non seulement, c'est ennuyeux pour le musicien, mais aussi pour l'auditeur... Comme votre langue maternelle, la musique s'apprend... il faut suivre des règles, il faut travailler... les maîtriser au point d'oublier que vous utiliser ces règles (quand vous parlez, vous ne réfléchissez que rarement aux temps à employer, aux accords.... vous le faites naturellement...) en revanche, vous devriez être capable, si on vous arrête dans votre geste, d'expliquer ce que vous venez de faire : « J'ai joué un arpège de B locrien, parce que nous sommes en Do majeur, et que j'ai voulu, par l'usage de cet arpège, et tout en restant dans la tonalité, faire ressortir les tensions liées à l'accord du 7e degré de la tonalité » L'improvisation est un moment fabuleux : il permet de lâcher prise, c'est le moment, chez le musicien, où tous les sens sont en alerte... où l'écoute est maximale, la concentration à son plus haut niveau... on flirte avec le vide... on sait qu'on peut commettre une erreur... mais on sait aussi qu'on peut partir loin, très loin...et on se lance, avec nos tripes, et on cherche à transmettre... Je ne pense pas qu'il faille chercher quelque chose de « joli ». La musique n'est pas « jolie ». Certains morceaux le sont, d'autres non. Je vais en trouver certains beaux que vous trouverez « affreux ».. Et n'oubliez pas que la notion de « beauté » est culturelle... N'oubliez pas que ce qui sonne dissonant à vos oreilles est tout à fait supportable pour d'autres, voire même consonant : Jouez simplement deux La (la note)... un sur la corde de Mi (5e case) et l'autre sur la corde de la.... si l'une ou l'autre des cordes est mal accordée, vous direz que c'est faux... Cependant, il existe des systèmes musicaux pour qui ce léger désaccord est « normal » : la musique indienne, et la musique arabe utilisent des intervalles inférieures au ½ ton (le plus petit intervalle possible entre deux notes dans notre système tonal)... Ne soyez donc pas affolés par l'usage de la whammy bar d'un Jeff Beck, ou d'un David Fiuczynski qui vont chercher des quarts de tons... N'oubliez pas qu'il s'agit de transmettre... et si ce que vous souhaitez transmettre, là, maintenant, tout de suite, c'est une immense colère... peut être que des sons percussifs, dissonants, et, apparemment sans construction, sont plus à même de le faire que n'importe quelle mélodie... N'oubliez pas que la musique c'est aussi un rythme.... N'oubliez pas que la musique est liée au temps qui s'écoule... à cette capacité du cerveau humain à se souvenir, et à se projeter.... jouez avec cela... apportez ce que l'auditeur attend... ou surprenez le. Bref... Utilisez en musique tout ce que vous utiliseriez à l'oral pour conter l'histoire que vous voulez.... Amusez vous bien ! PS: un grand merci à notre Patate Nationale (et à Dorer) pour la relecture (et le reste)
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Préambule Bonjour... Vous y voilà : devant vous, une belle grille d'accords. Rien qu'à la lire, vous avez le frisson, le grand frisson : ça va être mémorable, ce boeuf! Vous allez vous éclater... Une impro du feu d'Aulë (1) Aussitôt, une angoisse vous étreint: que vais-je pouvoir jouer? Ce billet ne vous apporte pas de réponse, puisqu'il est pour moi une sorte d'exploration, suite à un défi improvisation, et à une piste donnée par Athena qui, tout d'abord, m'a surpris puis, après que j'ai eu analysé la chose, m'a paru l'évidence même. Je vais donc tenter ici de voir, en poursuivant la piste donnée par Athena, ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, et d'essayer de comprendre pourquoi. Ou, en tout cas, de vous expliquer pourquoi je fais ces tentatives. Je pense qu'il faut un niveau correct en harmonie pour suivre et comprendre ce billet... Tout d'abord quelques petits principes qui vont s'appliquer à toute cette suite de billets : 1- Je ne vais rester que dans le cadre de la gamme majeure et des modes qui la composent. 2- Il ne s'agit nullement de faire des démonstrations techniques, mais simplement de tester des choses, de découvrir, et voir ce qui peut éventuellement fonctionner ou pas. 3- Je vais essayer différents modes sur un même accord (un accord par partie) 4- Découlant du 2 et du 3 : chaque Back Track servant de support à mes improvisations est donc composé de l'unique accord choisi, et de lui seul... et chaque improvisation ne contient que le mode choisi : aucune note étrangère, ni chromatisme, ni aucun bend qui pourrait apporter une couleur différente de celle du mode choisi. 5- Je pars du principe que vous connaissez la gamme majeure, les modes, et leurs compositions. Alors, à vos médiators, à vos oreilles (que je risque d'écorcher) et ... VERS L'INFINI ET AU DELAAAAAAAAAA ! (prétentieux, va !) Billet : Lorsque je prenais des cours de musique, on m'a appris qu'un accord était issu d'une gamme. Et que par conséquent, pour improviser, la meilleure solution était d'utiliser la gamme dont est issue l'accord. Ainsi, un accord majeur 7 (prenons... G7: Sol Si Ré Fa) est construit à partir du 5e degré de la gamme majeure (Ici, Do). Et donc, en suivant la règle, la meilleure solution était d'utiliser la gamme de Do majeur (soit Sol Mixolydien) Voici comment ce mode sonne sur cet accord : Et puis il y a eu le défi blues... Et là, j'ai été surpris de constater qu'Athena suggérait d'utiliser le mode de Sol Dorien. Alors j'ai essayé de comprendre pourquoi. Le mode Dorien est l'un des 4 modes mineurs de la gamme majeure. Il comporte donc une tierce mineure... Ce qui pour le Sol Dorien, donne les notes suivantes : Sol La Sib Do Ré Mi Fa Sol (techniquement, nous sommes en Fa majeur) Etonnant pour jouer sur un accord majeur, dont les notes sont : Sol Si Ré et Fa. Et puis je me suis souvenu que sur un blues (qu'il soit majeur ou mineur) on jouait très souvent la pentatonique mineure basée sur la Tonique du premier accord.... et donc, avec une tierce mineure... Alors oui... ça commençait à me sembler logique. Mais pourquoi? Le secret réside dans ce que l'on appelle les Blue Notes (2) En effet, la Tierce mineure, la quinte bémol et la septième mineure sont des Blue Notes.... Et utiliser le mode Dorien sur un accord majeur 7 fait ressortir la tierce mineure.... Ca ne peut donc que fonctionner, et apporter une petite couleur étrange, mais très intéressante.... Voici ce que ça donne, sur un accord G7 avec le mode de Sol Dorien : Et c'est là que j'ai commencé à me poser plein de questions. La première étant : si ça fonctionne avec le mode Dorien... y a t il d'autres modes avec les quels ça fonctionne? Alors, je me suis dit : teste, tu verras bien. Toujours en appliquant l'idée d'aller chercher les Blue Notes, il y a d'autres modes mineures : le Phrygien, l'Aeolien... et un, un peu particulier, le Locrien. Passons donc au mode Phrygien, et voyons ce qu'il donne sur notre accord de G7. Voici le mode, en sol : Sol Lab Sib Do Ré Mib Fa Sol Grosso modo, concernant l'accord lui même, rien ne change sur les notes le composant : nous avons toujours le passage de Si sur l'accord qui devient Sib dans le mode... Les autres changements se font sur des notes extérieures à l'accord...(Techniquement, il s'agit de la gamme de Mib majeur) A priori... ça peut fonctionner... Nous testons? Je ne sais pas ce que vous en pensez... Mais de mon point de vue, les sonorités orientales qui ressortent, et les douces tensions avec l'accord G7 me plaisent beaucoup. Passons maintenant au mode suivant : l'Aeolien (ou Eolien), connu aussi sous le nom de gamme mineure naturelle. Voici le sol (A)éolien : Sol La Sib Do Ré Mib Fa Sol Une fois encore, seul le Sib contraste avec les notes de l'accord, les autres notes altérées sont extérieures à l'accord. (Techniquement, nous utilisons la gamme de Sib Majeur) En route pour le test : Je le trouve moins intéressant que le mode Phrygien, moins exotique... Mais je suis sûr qu'il est possible d'en tirer quelque chose de bien. Et maintenant, attaquons nous au dernier mode mineur : le Locrien. Ce mode est particulier : tierce mineure et quinte bémol.... J'ai toujours aimé l'accord qui en est "normalement" tiré. Il sonne agréablement à mes oreilles.... En Sol, voici ce que ça donne : Sol Lab Sib Do Réb Mib Fa Sol (techniquement nous sommes en Lab) On voit bien nettement apparaître deux notes qui vont apporter plein de tensions : le Sib de la gamme, confronté au Si de l'accord, et surtout le Réb de la gamme (la quinte bémol (ou diminuée), un triton, appelée aussi la note du diable ou, comme l'album de Slayer : "Diabolus in Musica") confronté au Ré, quinte naturelle de l'accord. (3) Essayons par nous même, pour voir si ce sentiment malsain nous atteint : A vous de vous faire votre avis... mais la quinte bémol, à mon avis, apporte un plus harmonique... qu'il faut vraiment bien savoir gérer (d'autant que dans les tests, ce sont les modes purs et durs qui sont utilisés, et qu'il n'y a donc pas la possibilité de relâcher cette note du Diable avec une quinte juste!) Voilà... ici se termine mon premier voyage dans le monde des modes et des glissements sonores. J'espère qu'il vous en apprendra autant qu'il m'en a appris... et que, comme moi, vous aurez envie de vous approprier certaines choses, de les explorer, et de les pousser encore plus loin. Et comme le dit "Fat" Bob : "Amuse toi... Essaie... Trompe toi... Alors tu apprendras" ! Merci de votre lecture, et à très vite... la prochaine fois, nous verrons si on peut s'amuser autant sur un accord mineur 7. Notes : (1) Aulë est un Vala, dans le monde de Tolkien (Un Vala, des Valar) Les Valar sont des êtres très puissants, créés par Eru Illuvatar. Si on devait faire un parallèle avec la cosmogonie chrétienne: Eru Illuvatar serait Dieu, et les Valar seraient les Anges. Aulë est le Forgeron, le Roi du Feu, et le père des Nains, dont il fut le créateur. (2) Et hop : un petit lien vers Wikipedia pour mieux comprendre : http://fr.wikipedia....wiki/Note_bleue (3) et hop bis : un petit tour sur Wikipedia pour en apprendre un peu plus sur le Triton :http://fr.wikipedia.org/wiki/Triton_(musique) Post Scriptum : Vous avez en PJ un Back Track pour faire vos essais. Et voici les liens vers les autres billets sur le même sujet : Accord G-7 Accord G7M
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Bonjour, Professeur diplomé de la Music Academy International avec mention très bien vous propose des cours de guitare à domicile. Cours avec ou sans solfège, tous les styles, tous les niveaux, toutes les techniques, l'harmonie, l'accompagnement, l'improvisation, le travail du son, apprendre à jouer à la manière de vos artistes préférés, jouer les morceaux de vos artistes préférés. Les cours sont adaptés à chaque demande. Cours sur Epinal et environs (possibilité de s'arranger pour étendre la distance) pour 16,50€ de l'heure. Plus d'infos sur mon site en tapant Speed Music Nancy dans google.
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Les 12 doigts de la main ... ou le 2x12 bars pain. (merci Joe)
un billet a posté Lestael dans Happiness is a Warm Gun
Bonjour. J'en ai parlé depuis un petit moment : j'ai chez moi un bouquin assez phénoménal, qui est "Guitar Secrets" consacré à Joe Satriani. Dans ce bouquin sont compilés pas moins de 41 leçons que Satch a publiées entre mai 88 et décembre 90 (et oui... 19xx : certains d'entre vous n'étaient même pas nés ! ) dans la revue Guitar For Practicing Musician. Je vais, aujourd'hui, vous parler de l'une de ces leçons : celle de Aout 88 : Solo dans 12 Tonalités. Il s'agit, en fait, ni plus ni moins d'une grille d'accords passant par les 12 tonalités possibles de la gamme majeure, et de ses modes. Tout d'abord, voici la grille : B m add 9 / G add 9 / E m add 9 / C add 9 A m add 9 / F add 9 / D m add 9 / Bb add 9 G m add 9 / Eb add 9 / C m add 9 / Ab add 9 F m add 9 / Db add 9 / Bb m add 9 / Gb add 9 Eb m add 9 / B add 9 / G# m add 9 / E add 9 C# m add 9 / A add 9 / F# m add 9 / Db add 9 Sympa non? Il s'agit, en fait, de la grille d'un morceau qu'il a écrit (Endless Rain) et qu'il a donné à bosser à ses élèves qui, selon Satch, appelaient alors le morceau Endless Pain. Comme dans le bouquin, je vous livre 4 positions d'accords pour vous aider : Bm add 9 : (corde de mi grave à gauche, mi aigu à droite) 7/9/11/7/7/7 G add 9: 3/5/7/4/3/3 Em add9 : x/7/9/11/8/7 C add9 x/3/5/7/5/3 Vous avez ainsi (en adaptant) toutes les positions d'accords à partir de la 6e et de la 5e corde. Un premier exercice consiste (en échauffement par exemple) à arpéger la grille... ça aide à maîtriser de nouveaux accords dont la sonorité est superbe (les - add9 sont des accords qu'on retrouve très souvent chez des groupes comme Opeth, d'ailleurs, selon le groupe lui même, c'est le son de Opeth.) et ça aide aussi à travailler l'écart des doigts. Un second exercice consiste à jouer les accords sur la grille... et c'est pas si évident que ça... vous verrez que vos yeux, votre cerveau, et vos doigts vont souffrir. Mais l'intérêt de cette grille se trouve aussi dans le fait qu'elle passe par toutes les tonalités.... donc vous imaginez bien que pour une impro, et le travail de vos gammes, plans, licks, triades, tetrades... c'est juste une merveille. Comment ça fonctionne? C'est simple (si si si je vous assure) La grille fonctionne par couple d'accords : le m add 9 et le add 9 qui le suit. Et c'est la tonique de l'accord mineur qui donne la tonique de la tonalité. Donc, si on considère le premier couple (Bm add9 / G add9) nous avons les notes suivantes : Bm add9 : Si Ré Fa# Do# (pas de 7e jouée) G add9 : Sol Si Ré La 2# à la clé... on voit bien que nous sommes en Ré majeur... ou Si mineur naturel.... ou encore Si Aeolien. Donc pour le premier couple, vous pouvez jouer en Si Aeolien. A adapter aux couples suivant... Avec, si vous le pouvez, l'analyse qui va bien, afin que vous vous familiarisiez avec les tonalités, modes etc... (faut bien que vous bossiez un peu) Alors comme dirait "Fat" Bob : "Lancez vous, essayez, testez, amusez vous...." Et comme je suis un mec plutôt sympa, j'ai préparé un petit back track, pour vous aider, soit à improviser, soit à jouer vos arpèges, soit vos accords. Je l'ai fait jazzy et à différents tempos (60 / 70 / 80 / 90 / 100 / 110 et 120) pour que vous puissiez progresser à votre rythme et à votre niveau. Chaque tonalité est jouée sur deux mesures... Et un changement de tonalité sur 2 est indiqué par un coup de cymbale. D'ailleurs, je fais une petite digression, que je trouve intéressante : seule la vitesse varie d'un BT à l'autre : ils sont, sinon, rigoureusement identiques... Et vous remarquerez que la vitesse joue beaucoup sur le caractère et le groove du morceau.... En joie, et bon travail ! PS: le lien vers les BT- 4 commentaires
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Bonsoir.... Tout d'abord, un petit jeu, dont la réponse viendra en fin de ce billet : Qui a dit : "Je suis un piètre guitariste : ma musique est faite de trous et de précipices !" ? Il l'a dit, et, une fois encore (c'est un indice ) il a bien raison ! Le silence est une chose que le musicien débutant (et même confirmé !) oublie trop souvent. On définit si souvent la musique comme un ensemble de notes harmonisées entre elles de façon à former un ensemble mélodieux. Mais ces notes ont besoin de respirer pour briller. Pensez vous que des solos tels que celui de Nothing Else Matter's de Metallica, celui de Red House d'Hendrix, ceux de Manzareck ou de Krieger dans Light My Fire des Doors seraient aussi puissants si les solistes jouaient tout le temps? Si on ne pouvait identifier les phrases qui les composent? Pensez vous que des morceaux comme One Of These Days sur le génialissime A Space in Time de Ten Years After, que les sonates de Bach, le Requiem de Mozart (ou de Verdi), Stairway to Heaven, Carmina Burana de Carl Orff, et tout ces morceaux qui ont marqué l'histoire de la musique, pensez vous qu'ils seraient aussi grandioses si tous les instruments jouaient tout le temps, en permanence, sans respirer? Non, bien sûr que non... le silence permet de mettre en valeur ce qui doit briller. Un compositeur l'a bien compris : John Cage, dont voici une oeuvre magistrale, qui démontre parfaitement ce propos : Vous pensez à une arnaque? J'y vois plutôt comme une interrogation sur ce qu'est la musique ... Pour terminer, voici quelques citations sur la musique, et le silence : " La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu’encadrer ce silence. " Miles Davis "Le vase donne une forme au vide, et la musique au silence." (Georges Braque - Le Jour et la nuit) "Après silence, ce qui vient le plus près à exprimer l'inexprimable est musique." (Aldous Huxley) Ah... et pour le petit jeu du début, il s'agissait de "Fat" Bob, bien sûr!
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Salut à tous, J'ai comme qui dirait un doute. Les intervalles d'une gamme mineure, c'est bien : Ton, 1/2 Ton, Ton Ton, 1/2 Ton, Ton, Ton ?
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