Village de Noël: compte rendu du premier concert.
Cette année, c’est le 25ème anniversaire du village de Noël et, pour moi, c’est déjà la seconde année de présence sur le podium (à Liège prononcez « Peau-djum »). Un chouette (petit) concert, concentré juste comme il faut, avec des échos positifs.
Ma Lovely roadie n’a pas pu m’accompagner cette fois-ci. Quand me femme n’est pas là, je prends le diable ! Il n’y a pas de parking prévu pour les musiciens, alors je me gare dans le parking payant, histoire de ne pas tourner pendant 20 minutes avant de trouver une place douteuse. Je n’ai pas envie de marcher trop, d’autant plus qu’il tombe un vilain crachin. Parking inclus, au final ces showcases me coûtent plus qu’ils ne me rapportent, mais j’aime Liège et cette ambiance festive si particulière, et il s’agit également d’un travail de notoriété autour de ma musique et de la guitare instrumentale.
J’arrive au petit chalet devant la scène pour déposer mon matériel. Sur scène, un monsieur scande avec entrain des chants folkloriques en s’accompagnant de son accordéon. On me propose de reprendre directement après lui, mais le saut culturel risque d’être un peu raide et brutal. Et surtout si je commence avant l’heure prévue, je vais déforcer mon set et je risque de rater le rendez-vous avec ceux qui ont promis de venir jeter un oeil ou une oreille.
L’année passée, nous avions galéré pour trouver une (une !) prise de courant sur scène. Et bien cette année, … c’est pareil … rebelote ! Avec les lampes, les guirlandes et autres loupiotes, pas une prise de libre pour brancher l’ampli. Le stagiaire-responsable de la sono finit par tirer un des spots en avant-scène et on tire une prise depuis le plafond technique. Heureusement qu’on a un peu de temps devant nous ! La balance son est vite faite. Je me réaccorde quelque fois, le temps que la guitare prenne la température. Nous patientons en papotant avec le sympathique stagiaire.
Je débute malgré tout avec quelques minutes d’avance et j’en profite pour annoncer ou désannoncer mes morceaux un peu plus longuement. J’avais prévu initialement d’enchaîner rapidement, mais j’aime bien raconter l’histoire des mes morceaux.
Je démarre avec Lovely Roadie , une composition que j’aime avoir en début de concert. Elle a une bonne dynamique un peu rock. Ensuite, un second morceau dynamique, Wicked weasel. Puis une balade, « Entre chien et loup ». Le son est bon, parfois un peu à la limite du Larsen, car en raison de nos problèmes de rallonges électriques, l’ampli est à ma gauche et mon corps ne fait pas écran. Je regrette un peu de n’avoir ni photos, ni vidéos, car en solo, je ne m’encombre pas de trop de matériel.
Pendant tout le concert, la foule s’agglutine, puis se disperse comme un évier qu’on débonde, indépendamment du morceau que je joue. Je suis un peu troublé, cherchant le lien entre la musique et ce public qui se gonfle et se dégonfle, mais je comprends finalement que c’est une foule en shopping, qu’un coup de vent ou de pluie disperse et que la réussite est qu’ils s’arrêtent un instant, qu’ils écoutent la fin d’un morceau, le suivant et s’en aillent.
Le crachin froid cesse puis reprend, puis recesse encore pendant mon set … de loin en loin, je vois des têtes connues, d’anciens guindailleurs, des amis du train et d’ailleurs, mes anciens voisins, la sémillante Nathalie. C’est dans ces moments là que je sens à quel point j’aime Liège, la ville où on sait qu’on croisera forcément des gens qu’on connait, qu’on a connu dans d’autres vies, ou qu’on voudrait connaitre.
Je termine pile à l’heure avec Caravansérail. Je démonte rapidement, récolte quelques compliments et direction les chalets pour un crapu-w-leux vin chaud à l’alcool de miel au stand d’un camarade.
Rendez-vous dimanche 11 décembre 2011 … 15h30, même endroit.
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