Un cabaret avec les élèves ...
Bon, j’avoue j’ai du mal avec le nom exact, je crois que le titre complet c’est un truc du genre « Cabaret des ateliers du centre d’expression et de créativité du Centre culturel de Dison ». Bref, entre nous, profs et élèves, on dit le cabaret …
Ce cabaret a de multiples objectifs:
- permettre aux élèves de montrer leurs progrès à leurs proches
- permettre de tâter de la scène dans des conditions professionnelles, mais sans enjeu (si ce n’est de passer une bonne soirée)
- permettre aux profs de montrer leurs orientations pédagogiques, au travers de leurs choix techniques et musicaux
- permet de faire connaitre les activités et les cours des ateliers
- permet de boire un verre et de tchatcher (même si je préfère de loin le BBQ entre profs)
Après avoir mangé, direction la salle Luc Homme à Dison. Je suis arrivé tôt, histoire de trouver à me garer pas trop loin.
Le cabaret commence à l’heure et les groupes s’enchaînent … je trouve le son et le niveau très bon cette année. Le choix des morceaux est bien équilibré aussi. Je joue en seconde partie, après l’entracte. Je retrouve mon unique élève du jour dans le backstage (un des mes élèves est avec sa femme qui va bientôt accoucher, l’autre est MIA). Nous devons répéter un coup avant de passer sur scène, mais le groupe de Jazz manouche est en coulisse … ils prennent toute la place ces gitans, je n’arrive même pas à ouvrir mon coffre de guitare dans cette forêt de pieds qui pompent, de chaises et de coffres de guitares gueules ouvertes. Finalement, je me fais une place, et ils nous laissent jouer notre morceau une (et une seule) fois, juste avant de monter vers la scène. Heureusement mon élève fait partie de ce groupe également et a pu s’échauffer, pour ma part, je pars un peu à froid, mais soit.
Si le son en salle est bon, le retour sur scène est inexistant … ça ne me poserait pas trop de soucis en solo, mais en duo, c’est plus compliqué de ne pas entendre l’autre. Tant pis, ce sont les aléas du direct, et au fil des éditions successives du cabaret, on finit par se faire une raison. Le son arrivera dans la seconde reprise du thème de « Empty street », un petit bijou blues-rock que Jacques Stotzem a taillé sur mesure pour un de ses stages. On a fait le boulot, mais je ne sais pas dire si c’était bien ou pas, j’écoute à peine les aplaudissements car je suis concentré sur la prestation suivante. Depuis un mois nous préparons une prestation solo pour mon élève. Au final, le fingerstyle, dans l’esprit est une technique de soliste … et tout nous amène à ça.
Nous avons vu un morceau traditionnel, Danny Boy, et la première fois que mon élève l’a joué devant moi, j’ai été séduit par une musicalité et un toucher de main gauche tout en nuances. Je la voulais au cabaret. Réaccorder sa basse, respirer, ajuster l’éclairage sur la partition … pendant que je m’efface vers le côté de la scène pour la laisser sortir de l’ombre (car comme disait un ami: le plus dur en musique n’est pas d’entrer dans la lumière, le plus dur c’est de sortir de l’ombre).
Elle a a-ssu-ré, de la première à la dernière note … et je suis très fier ! La salle a retenu sa respiration, à part les irréductibles bavards du bar, on n’entendait plus un bruit. Salve d’applaudissements nourris pour finir.
Encore boire un verre en écoutant les derniers … et retour à la maison.
Des photos suivront …
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