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Solo / rythme / impro / modes... grand foutoir....


Lestael

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Bonsoir,

 

 

Après avoir fait mon «point étape » guitaristique et musical début 2015, j'ai constaté que j'avais d'énormes lacunes... certaines étant techniques, et, selon moi, n'étant pas tout à fait indispensables (ou en tout cas, dans l'immédiat) à mon épanouissement artistique (même si elles peuvent être utiles : tapping, hybrid picking par exemple), d'autres du domaine de l'application théorique et artistique (accompagnement rythmique, improvisation, utilisation des gammes) et, toujours selon moi, très importantes, et constituant un véritable frein à mon jeu, mon expressivité …

 

 

En effet, si la théorie ne me pose pas trop de problème à ce niveau là, force est de constater que son application pratique sur le manche me pose pas mal de soucis.

 

 

Il faut que je sois clair : utiliser les pentas, sur différents contextes, pour différentes sonorités ne me pose aucun problème. Le jeu est fluide, et mentalement, je reste concentré sur le son, les ambiances, les mélodies, bref, sur l'expressivité du jeu et le message... En revanche, utiliser les gammes majeures dans une improvisation avec des variations de tonalité reste encore un véritable défi, et mon esprit est trop concentré sur « les notes de la gamme à utiliser ». sur « comment gérer les changements de tonalité » et beaucoup trop peu sur le message, l'histoire, la mélodie, l'émotion. Et il en est de même pour les arpèges : intégrer cet outil dans un flux mélodique spontané reste encore très difficile, et absolument pas naturel.

 

 

Il en résulte donc un son mécanique, inexpressif... scolaire, et loin de ce que je peux faire avec les pentas. Le constat est sans appel.... et la raison est d'une évidence flagrante : contrairement à ce que je pensais, je ne connais pas ces outils comme je le devrais, je ne sais pas retrouver mes notes sans avoir à réfléchir, je ne suis pas familier avec les sonorités des ces outils, je n'ai pas pratiqué autant, et aussi bien qu'il aurait fallu.

 

 

Le remède semble simple : travailler encore, pratiquer.... quelque chose que j'ai commencé il y a quelques semaines déjà (voire quelques mois) mais qui devra, je pense nécessiter encore un long apprentissage, un long travail.

 

 

C'est assez... impressionnant de se lancer... assez flippant : une chose est de répéter ses gammes, en Sol, puis en Do, puis en Fa... même avec un backtrack... C'en est une autre de suivre l'évolution du BT, en rythme, d'anticiper... La moindre approximation, hésitation, et c'est le carton rouge. Mais c'est aussi formateur.

 

 

Une autre grosse lacune constatée (mais de longue date) est le jeu rythmique... Non pas que je ne sache pas jouer de rythmiques, mais j'ai des idoles qui, à mon sens, sont parmi les plus expressives, et les plus … bin des idoles quoi....

 

 

Il s'agit de Jimi Hendrix, Larry Carlton, John Scofield, Robben Ford, David Walliman et Fareed Haques (parmi tant d'autres)

 

 

Ces personnes ont en commun (et sûrement beaucoup d'autres musiciens) que leurs parties rythmiques sont très mouvantes, très libres, très riches, et très souvent improvisées. (de par la nature de la musique qu'ils jouent) contrairement à d'autres guitaristes que j'admire (Steve Vai ou Joe Satriani...) qui ont un excellent sens rythmique, mais dont les accompagnements sont écrits précisément.

 

 

C'est cette capacité à faire évoluer leur rythmique, à accompagner le morceau et le soliste, à relancer l'inspiration, à soutenir qui m'impressionne et me plaît.

 

 

J'ai pu aborder, via des cours sur le net, apprendre certains de leurs outils.... et je me suis rendu compte que les outils utilisés étaient les mêmes que ceux utilisés par les solistes.... (ce qui en soit n'est pas une découverte extra-ordinaire mais qui a fait sauter un verrou chez moi.) Effectivement, quand on écoute ces gens, et qu'on observe un peu leur jeu.... on se rend compte qu'assez souvent leur jeu rythmique incorpore des éléments de « solos » et leurs impros, des éléments qu'ils auraient très bien pu utiliser en jeu rythmique. Leur jeu est mouvant, et passe assez aisément de l'un à l'autre.

 

 

L'un des éléments utilisé est la triade, qu'elle soit majeure, mineure, diminuée ou augmentée... et le plus souvent issue de la tonalité du morceau, basée sur nos bonnes vieilles gammes majeures et leurs modes... et parfois sur les substitutions.

 

 

Cette découverte a été une révélation (oui, je m'extasie devant peu :) )... et j'ai été d'un coup fasciné : le travail et l'intégration d'un « simple » élément m'ouvraient des portes et des perspectives énormes ! J'avoue que je me suis senti un peu con de n'avoir pas fait le lien de moi-même. Probablement qu'il serait venu plus tard, et probablement que le lien n'a pas été fait pour les mêmes raisons que mes impros sonnent mécaniques : mauvaise connaissance.

 

 

Pour le coup, je me rends compte que le travail des impros (gammes en différentes tonalités, par exemple) sert également pour s'y retrouver en rythmique, et que le travail des rythmiques (apprendre les triades, les renversements, les écarts (sixte, tierce, quarte etc...)) m'apporte une vision différente et complémentaire du manche, de la structure des gammes, et de leurs utilisations, qui peut grandement influencer mon jeu solo.

 

 

Que ce soit dans un domaine ou l'autre, la peur a une trop grande place dans mon jeu angoisse de mal faire, de me perdre, de ne plus savoir ou aller, ni quand y aller... et du coup, je suis collé... collé à une région du manche, collé à un doigté de gamme... collé à un raisonnement qui est orienté sur les doigtés d'exercices... Le jeu n'est pas aéré...

 

 

Un défaut assez courant chez les débutants... que ce soit pour un instrument, ou pour une technique, ou une application théorique.

 

 

Voilà une feuille de route bien remplie pour 2015....

 

 

Et avec toutes ces constatations, et ses réponses apportées, de nouvelles questions surgissent.... Dont une pour la quelle je vais devoir creuser, et faire des essais (nombreux) : pourquoi dit-on que Steve Vai sonne Lydien ?

 

J'ai d'ailleurs, depuis que j'ai commencé à écrire ce billet, eu la réponse à cette question.... je m'empresse de vous la donner: les modes n'ont rien à voir avec les notes... rien à voir avec les solos joués... Mais c'est l'alchimie entre l'accompagnement et ce que je joue le mélodiste qui donne cette saveur particulière à un jeu.

C'est le secret des modes, cette inter-action entre rythmique/accompagnement et la mélodie.

 

Une fois que vous avez compris ça.... Vous n'en serez qu'au début du commencement....

 

 

PS : non non non, je n'oublie pas de vous montrer des exemples suite à mon billet sur les arpèges. Mais préparer un BT, et enregistrer les exemples prend du temps. Encore un peu de patience.

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8 Commentaires


Commentaires recommandés

Je suis dans ton cas.

Je connais plein de choses mais niveau application je suis loin du compte!

Merci pour ce billet

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En fait.... je crois que plusieurs sentiments s'affrontent:

 

- La joie d'avoir franchi une étape....

- La frustration de se rendre compte que cette étape n'est non seulement pas suffisante, mais qu'en plus elle n'était que l'arbre qui cache la forêt.

- La déception d'être pas au bout du chemin.

- L'excitation d'apercevoir ce qui reste à parcourir.

- La colère de n'avoir pas su prévoir ce qui était pourtant prévisible.

- La plénitude du travail accompli...

 

Et tant d'autres... Le doute.... aussi... peut être même surtout:

Comment font ils tous pour réussir à aligner de si belles choses....

 

Alors je me rassure comme je peux... La principale chose que je me dis c'est: Lestael, tu te forces à n'utiliser que certains outils... "EUX" utilisent toute leur palette.

 

Mais ça n'est pas suffisant....

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Je sais pas quoi dire, alors je préfère rien dire mais laisser trace que j'ai essayé de dire quelque chose :p

 

Plus sérieusement, la question semble pas tellement combien de travailler mais plutôt comment travailler. A mon sens la partie "modélisation" intellectuelle du manche est le plus important. Cette plasticité permet d'associé à une gamme des accords, et à des positions de gammes des accords et reversements.

 

La guitare étant un instrument géométrique par nature il serait idiot de ne pas utiliser les propriétés pythagoriciennes si j'ose dire, de celui-ce, et donc le jeu avec des "schémas" et "positions" de gamme, en degrés et numéros le tout étant parfaitement transposables en tout point.

C'est ma démarche, à l'inverse de la tienne. Je doute qu'une soit meilleure ou pire que l'autre, juste un chemin différent pour des esprits différents qui j’espère mène au même résultat (nos idoles qui sont plus communes qu'il peut paraître).

 

J'ai trop tardivement compris que la musique était les accords dans ce qu'ils impliquent (tonalités, dissonances, ...)

 

Au final le plus important est de se trouver moins nul que la veille, et moins bon que le lendemain.

 

 

Je sais pas si ce que j'ai dis fait avancer ou reculer tout ça, mais je l'ai dis :p

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Ouuuuuh toi !

Quand tu commences à écrire des trucs comme ça c est que ça va booster dans pas longtemps :)

Allez un coup de fouet au moral et c est reparti :)

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Je me retrouve dans ton billet , en revanche j ai tendance a être plus libre et plus hasardeux comme le dit min , du coup j utilise très vite tout le manche , voir même lorsqu une corde aiguë sur une note me donne pas la satisfaction je la reprend bien plus loin sur le manche en corde grave ou inversement ,

Je commence a me débrouiller pour passer sur fond d une musique d une mélodie mineure a une majeur sans que ça choque ,

Dans tout ceci j adhère aussi a ce que du dysto sur la géométrie , visualiser les figures géométrique que doivent faire des intervalle ça booste, ( seconde min maj, tierce min maj quarte, quinte J ou dim etc) ça crée des schéma a partir d un point de départ qui sont comme il a dit transposable, il est alors plus aiser d appliquer sans trop réfléchir la théorie aquise , juste visualiser le chemin sur le manche et pouvoir anticiper pour vaincre la peur de l échec

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Minh :

Et bien avant de laisser le hasard entrer (ce que je fais plus souvent qu'on peut le croire :) ) dans un aspect de mon jeu, j'aime bien que cet aspect du jeu soit le plus... complet possible :)

 

Cahaya :

Je sais pas si ça va booster dans pas longtemps, mais ça travaille dur, ça cogite... ça fait des noeuds dans ma tête... Pour le coup de fouet, c'est quand tu veux :p

 

Ours:

J'avais l'habitude aussi d'utiliser très vite le manche.... Et puis, je me suis risqué à suivre les conseils sur Robby Calvo sur une vidéo: d'abord travailler une zone du manche.

Mais pour toutes les tonalités explorées par le morceau... Et puis passer à une autre zone du manche, puis une autre, puis une autre. Je me suis rendu compte que ça me permettait de bien repérer, sur une zone donnée, où sont toutes les notes des différentes gammes dont j'avais besoin. Et de ne plus avoir à les chercher quand je passais à tout le manche. FInalement, ça me convient bien.

 

Dysto et Ours:

La géométrie, je la connais... d'une note, je repère très facilement où sont ses secondes, tierces, quinte, etc... La vraie difficulté est de sortir des solos qui aient un sens (au moins pour moi)

Ce que je trouve étrange, c'est qu'avec les pentas, ça ne me pose pas trop de soucis... ajoutez 2 pauvres notes, et bim, ça devient difficile :p

 

D'autant plus étrange, je trouve, que mes pentas, je les utilises rarement pures, mais toujours avec une pelletée de chromatismes, de notes en plus, ou de décalages chromatiques.

 

Trop de notes tue les notes :)

 

Au fur et à mesure que je travaille, ça vient, petit à petit... Comme quoi: le travail et la technique ouvrent la voie vers la musicalité....

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J'aimerais avoir le temps de travailler tout ça, decouvrir et approfondir...

 

Pour l'instant, je me contente de reproduire et d'essayer de comprendre ce que je joue, c'est déjà pas mal :)

 

Et en impro, je me ballade sur la gamme, mais je me sent vite limité

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