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Règler son préampli de guitare acoustique ...


davanlo

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Le réglage du son d’une guitare acoustique est un véritable casse-tête. Il est difficile de donner des conseils sur le son à proprement parler, qui relève des goûts et des habitudes de chacun. Par contre sur les fonctions et la procédure de réglage, il y a des choses à dire (perso, je n’y connaissais pas grand chose, c’est quelqu’un qui m’a expliqué).

 

Je vais montrer la procédure sur ma DI Fishman Platinum Pro, mais une autre DI avec Eqou un bon préampli intégré, voire un ampli pour guitare acoustique auront peu ou prou les mêmes fonctions.

 

Avant toute chose, vous devez impérativement faire vos réglages au volume final et à l’endroit précis où vous jouerez. En effet, vos oreilles (et même l’environnement physique dans lequel vous vous situez) ne réagissent pas de la même manière à tous le niveaux d’énergie. Les oreilles ont tendance à mieux percevoir les basses et les aigus à faible volume. Une correction apportée à faible volume serait donc fausse.

 

Nous commencerons par neutraliser l’EQ et nous occuper du gain du préampli en entrée. Attention aux réglages de type contour, compression/smooth, notch, ils ont tous tendance à modifier le son. Il est intéressant, même si vous utilisez toujours le même réglage, de les neutraliser dans un premier temps.

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Neutraliser l'EQ

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Pour optimiser le rapport signal/bruit, nous allons pousser le volume jusqu’à la limite de la distortion (sur la DI Fishman une led « clip » nous aide), en jouant à notre volume maximum, lorsque le son sature légèrement sur les crêtes (ou que la diode clignote), nous redescendons légèrement le gain en dessous de cette limite.

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Règlage du gain

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Ensuite, nous allons monter le volume principal, à destination finale.

 

Avec une guitare acoustique amplifiée, la correction majeure se fait en général dans les médiums. Le meilleur moyen de trouver les fréquences qui fâchent, est encore de pousser la guitare à la faute. Nous coupons les aigus et les basses complètement et mettons le médium à fond. Avec le sélecteur de fréquences, nous allons balayer tout le médium pour trouver l’endroit où le son est le plus laid (soit: métallique, nasillard, guttural). Si votre égaliseur n’est pas paramétrique (ou: vous ne pouvez pas choisir la fréquence du médium), vous pouvez tout de même déterminer un niveau acceptable de médiums dans votre son).

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Réglage des médiums

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Il suffit ensuite de diminuer la fréquence en question et de ramener basses et aigus à la position neutre, voire de pousser/diminuer un peu basses et aigus selon vos désirs. En principe, vous aurez déjà un son plus que correct à ce moment. Vous pouvez utiliser une fonction pre- post- ou bypass pour écouter la différence entre le signal brut et le signal corrigé.

 

Dernière étape, ajouter les carats: compression, contour, brillance. Vérifier que la phase du signal est bonne (ou choisir la phase qui évite le larsen). Enfin, vous pourrez traquer les fréquences qui font du larsenavec le Notch (un égaliseur très étroit qui balaye et supprime une fréquence très étroite). Vous pouvez jouer fortement les cordes de La et de Mi grave, en laissant sonner, faire sonner les harmoniques case 12, 7 et 5 en laissant vibrer la caisse de résonance au maximum pour entendre ce qui accroche. Là aussi, le bypass ou le pre- post- est un bon moyen de savoir si vous n’avez pas trop altéré votre son.

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coupure du médium et ... contour, phase, brillance, notch

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A ce stade, j’affine en général mes réglages avec la réverbération de l’ampli (dans les deux cas de figure: plus de réverb pour une balade, moins de réverb pour un morceau plus dynamiques).

 

En ce qui me concerne, je cherche un réglage généraliste qui me permette de jouer tous mes morceauxsans devoir tout le temps « tripoter les boutons ». Ça ne donne pas une très belle image sur scène et ça rompt le contact … le seul écart à cette règle est l’ajout de reverb pour des balades.

 

Toutefois, il est possible que la présence de personnes dans une pièce vous oblige à faire quelquesajustements minimes en début de concert. En général, la foule absorbe les basses, les aigus et la réverbération (et diminue la tendance au larsen, ce qui est une bonne chose). Avoir un « complice » qui connaît votre son et vous donnera quelques indications en début de concert est un atout précieux.

 

Si vous repassez dans une installation de sonorisation fixe, vérifiez que les réglages là aussi sont en position finale et ne seront pas annulés ou contrecarrés par le responsable du son. Deux mots d’ordre: dialogue et respect. Un regard frais sur votre son est parfois pertinent. Un son légèrement en deçà de vos attentes passera finalement auprès du public, mais une dispute avec l’organisateur et son personnel vous cataloguera comme chieur de première.

 

J’aurais aimé vous parler de la procédure pour un préampli intégré et la paraDI de LRbaggs, mais n’ayant ni l’une, ni l’autre, sous la main, ce sera pour une autre fois …

 

N’hésitez pas à commenter si j’ai dit des bêtises !

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