Deux Ours et moi ... ça fait trois !
Hier, c’était une vraie journée de fou furieux. Conduire les enfants à leur week-end scout, assister à l’apéro et au repas pour les noces d’or de mes parents, et puis direction les Deux Ours pour le concert du samedi soir.
Je me réjouis depuis un moment de jouer aux Deux Ours, parce que la déco faite de bric et de broc récupérés m’amuse. Une sorte de chalet de montagne-garçonnière pour adulte-enfant qui serait parti explorer le grenier d’une grand-mère vivant dans un manoir de film d’horreur baroque. Le kitsch assumé à ce point devient de l’art ! Fred, le responsable est à l’image de son antre: chaleureux et accueillant. On se sent chez soi au bout de 5 minutes.
Le montage prend un peu de temps, parce que j’ai pris mon dobro et que je veux chanter pour un morceau. Il faut également trouver la bonne disposition des lampes et des tabourets. L’avantage d’un endroit asymétrique rempli d’objets hétéroclites et recouvert de lambris en bois, c’est que le son est naturellement chaud, sans résonances ou statiques. Le soundcheck est donc relativement bref. Le temps de tirer trois lignes (la DI de l’ampli pour la Martin, un SM58 pour la voix, un SM57 pour le dobro) dans la table, et de régler le niveau de reverb pour la voix et on est prêts.
Je place ensuite les caméras (une sur le côté, la GoPro dans les poutres au plafond), et je range un peu la scène. Les deux petits projecteurs LED habillent l’espace scénique d’un peu de lumière.
Un repas est prévu, filet américain pour ma Lovely Roadie et un bon boulet à la liégeoise pour moi. Gégé, mon cher cousin cuisinier, ton boulet était très bon, mais (très) exceptionnellement je n’ai mangé qu’un seul des deux boulets pour rester alerte pour le concert, d’autant qu’à midi j’avais déjà mangé une belle entrecôte avec mes parents.
Juste après le repas, j’ai rendez-vous avec Maïte Brocha, une vidéaste-photographe-cinéaste qui vient tourner un petit teaser pour le concert du soir, et faire une interview.
Voici le teaser (l’interview suivra dans les jours prochains):
Chapeau pour la rapidité d’exécution … filmé et mis en ligne dans l’heure ! Moi qui suis fan de nouvelles technologies, j’applaudis l’idée … et sa réalisation.
Le concert est prévu pour 21h30. On n’attend pas la foule des grands soirs, vu qu’il y a du foot en ville, mais tout de même je commence un peu à stresser. Chaque fois que quelqu’un monte l’escalier, j’ai un sursaut d’espoir, avant de voir les gens bifurquer vers les toilettes avec un air embarrassé devant nos regards scrutateurs. Quelques personnes finissent par franchir le seuil et s’installent dans les fauteuils désassortis. Maïté, la vidéaste est également de retour pour capturer quelques images pour habiller la future interview d’images et de son.
Le concert débute …
C’est toujours agréable de jouer quand le son est bon, et je prends beaucoup de plaisir. Je jouer les compos: 404 Rag, Wicked weasel et quelques arrangements. La proximité avec le public crée une véritable connivence, et je réponds volontiers à l’un ou l’autre commentaire ou aux questions des enfants à propos de mon dobro. Je fais une parenthèse blues dans le premier set, dobro sur les genoux et chant pour un seul morceau, un classique: Men of Constant Sorrow.
Le second set se déroule sans histoire … j’ai un rappel, je me lance dans mon medley de Swing, sans doute un peu ambitieux de faire un morceau sauvage de presque 5 minutes pour terminer la journée. Mais l’envie de jouer est intacte.
Je sors de scène, et je me rends compte que j’ai un œil ébloui en rouge, l’autre en bleu. Je pourrais regarder un film en 3D sans les lunettes.
Ensuite, le démontage et le rangement avec ma Lovely Roadie.
Ensuite, petit debriefing avec Fred, confortablement vautré dans les fauteuils, une bière en main … comme à la maison.
Bon, je compte bien y retourner, et cette-fois … vous venez !
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